
schizO
2003-05-08
Tant de filles complexent
D'une existence trop simple.
Le seul drame dans leur vie ?
Une pile de fringues à repasser.
Leur seul espoir, leur seule envie :
Des liasses de fric à amasser.
Tu exagères,
Mysanthrope, mysogyne et sévère.
Dans l'ironie tu persévères,
Dévore et digère.
Mais saches qu'une vie austère
Demande beaucoup de savoir-faire
Et même lorsqu'elles sont changeantes,
Prises d'une crise permanente,
Arrachant tout sur leur chemin,
Aimant les voyages lointains...
Toujours pour oublier combien
Leur vie intérieure n'est rien.
Tu en dis trop,
Enfant de pute, fils de salaud.
Celles qui s'agitent te font peur ?
Regarde un peu dans le rétro
Si celles là peuvent se jeter à l'eau,
C'est par une force du coeur.
J'en ai autant dans mon sac
Pour tous les mecs, les mike, les macs.
Feignants de vivre un passion
Quand d'autres types poussent un ballon.
Péremptoires spéciaux zanalystes
Qui s'enkistent dans des bars à veaux.
Tu es injustes envers ceux-là,
Reconnais leur le mérite
De n'être pas trop délicats
En suivant les gouts du public.
Et s'ils aiment tout ce que les autres aiment
Pourquoi serait-ce un problème ?
Ces cons t'appellent quand ils sont tristes,
Mais t'oublient quand ils sont en piste.
Ils ne sont pas plus humanistes
Qu'un rotweiler ou un touriste.
C'est par paresse et non raison
Qu'ils lèchent leur télévision !
Es-tu aigri à ce point là pour te moquer de tous ces gens
Qui sont simples et non fainéants ?
Si tu crois que l'intelligence
Donne des gages de tempérance,
Alors tu te trompes de France,
Reviens à un peu d'indulgence.
De l'indulgence pour les enfants ? Innocence des irresponsables.
De la douceur pour les parents ? Constructeurs de cocons minables ?
Des sourires pour tous les artistes ? Des assommants indécrotables.
De la tolérance pour les toubibs ? Apothicaires vendus au diable !
Bienveillance pour les toubabs ? Qui se goinfrent chez les arabes ?
Du respect pour les vieux d'Afrique ? Qui corrompent jusqu'aux grains de sable
Si aucun ne trouve grace à tes yeux,
C'est que tu es dans une posture,
Un tableau figé, une attitude.
Accorde toi un interlude
Et admet que dans d'autres lieux,
Certains oeuvrent avec droiture.
Marre des ces antimondialistes
Qui dénoncent le consumérisme
Comme si on pouvait regretter, Le temps des famines passées,
Tous ces apotres bons à rien, veulent-ils un pays au chomage,
Ils préparent le monde de demain, où l'on produira moins de biens.
Et dans la queue pendant des heures, ils réveront d'être consommateurs.
Réjouis-toi que ces gauchos là,
Se dressent contre les exploiteurs.
Des famines dans le monde il y en a
Mais jamais à cause du climat.
Pour germer la graine du malheur
A besoin de l'actionnariat.
Je ne suis pas dans le camps des SS
Du troupeau et des CRS.
La quête de la virilité et de l'Ordre étriqué
Est bonne pour les machos peureux,
Tellement peu confiant en leur queue
Qu'ils en apprennent à matraquer.
Préfères tu le désordre des pillages
A un pays en paix, à la fête du village ?
Lancerais-tu une pierre sur des camions rouges,
Prêt à en découdre dés qu'un uniforme bouge ?
Et si derrière son cuir le macho cache une peur,
Pourquoi rire de celui qui souffre de terreur ?
Tais-toi, sage de pacotille, positif gluant,
La voix du conseil est facile pour les glandeurs puants.
Excuser les bassesses des rambos des cités
Ne lave que ton cerveau de leurs atrocités :
Le monde les subira encore
Quand tu pourriras mort.
Je ne cherche nulle excuse à ceux que tu dénonces,
Plus nombreux que les épines sur un buisson de ronces.
Mais tu tirerais un plus bel avantage,
A conduire ta fureur vers d'autres paysages.
Te crois-tu invincible pour prendre chacun pour cible ?
Te crois-tu supérieur dans un rôle de rieur ?
Certes, je suis coriace, entêté et vivace,
J'ai résisté à ceux qui me proposaient Dieu, obscurantistes hideux.
J'ai tenu tête aux rationalistes, aux cartésiens véreux
Qui voulaient faire de moi un gentil petit gueux.
Je refuse même aux femmes le plaisir et mon âme,
On n'achète pas le pur, et toujours on le blame.
Quelle grandiloquence !
Là où il suffirait d'un zest d'éloquence.
La vie spirituelle réduite à croyances et superstitions
La rigueur d'esprit détruite avec passion,
Et les femmes, enfin,
En fin, enfin, en fin.
En fin de compte elles sont pires que ce que je pourrais décrire,
Fomentant des plans de vengeance pour les erreurs et les errances
Que je n'ai pas encore comises ;
S'accordant toutes les outrances à raconter en analyse
Hystériques en proie à démences
Delirium trés mince à sortir.
Le monde ne t'a jamais tué
Puisque tu es là maintenant
Tu as beau haïr l'existant
Tu peux provoquer la huée
Contre moi pas d'autre chemin
Que cesser de faire le malin
Ce n'est pas pour briller que je mords
Ma chandelle est cause de mon tort
Le feu qui couvrira ma mort
N'a pas un fil de remord.